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"Ma bio"
de et par Bernard Hennebert

Les années '70


De Brel... à VDB!

Spécialisé dans le domaine de la chanson, j'interviewe Jacques Brel (lire l'interview), Gilbert Bécaud, Georges Brassens, Jean Ferrat, Léo Ferré, Félix Leclerc, Charles Trenet... et de nouveaux venus: Julien Clerc, Maxime Le Forestier, Françoise Hardy, Nino Ferrer, Daniel Balavoine...

D'autres personnalités m'accordent également des entretiens: Hergé (lire l'interview), Don Helder Camara, Maurice Béjart, Peyo ou René Dumont (lire l'interview).

Mes deux rencontres les plus tumultueuses auront pour "cibles" Roger Nols, le bourgmestre extrémiste de Schaerbeek et Paul Vanden Boeynants, alors Ministre de la défense nationale.

Peyo
Interview de Peyo, le papa des Schtroumpfs, à son domicile.
Le ForestierLe jeune Maxime Le Forestier chantant au Chat Écarlate à Bruxelles.
Brassens
Interview de Georges Brassens à l'Ancienne Belgique.


On pétitionne pour me réintégrer

Régulièrement, pendant près de quatre ans, je publie des enquêtes à la une de "Vlan" (dont le rédactionnel a fort évolué depuis). Par exemple, le 11 octobre 1973, je titre une enquête sur la RTBF (sans F, à l'époque): "Menaces pour la liberté d'expression".

Hélas, comme l'indique un article paru dans "Hebdo 75": "Le jour où les courtiers de "Vlan" découvriront que leurs confrères de "Belgique N°1" (un autre "toutes-boîtes) tirent argument des articles de Bernard Hennebert qui attaquent les promoteurs immobiliers, le racisme, VDB... pour conseiller aux annonceurs un journal plus conforme à leurs intérêts...", mes articles seront relégués en pages intérieures sur des espaces plus réduits et, au cours de l'automne 1975, je serai éjecté sans préavis. Plusieurs centaines de lecteurs pétitionneront en vain pour ma réintégration.


Catherine Ribeiro en concert à la Ferme V

Concerts d'inconnus!

Bénévolement et parallèlement à mon travail journalistique, j'organise avec des maisons de jeunes ou des associations culturelles les premiers concerts bruxellois de Jacques Higelin (à l'Algol), Bernard Lavilliers (à la maison des jeunes de Forest), Catherine Ribeiro (à la Ferme V et dans la Cathédrale St Michel et Gudule), Colette Magny (dans l'Auditoire P.E.Janson) et Renaud (aux Petites Halles de Schaerbeek).

Avant le théâtre-action et le théâtre de rue!

Une autoroute a failli relier Zaventhem au World Trade Center, en plein centre de Bruxelles! Ce tracé aurait longé notamment l'un des plus beaux espaces verts de Schaerbeek, le Parc Josaphat. Ces études de 1971 seront finalement rangées aux oubliettes.

Des habitants des quartiers concernés avaient diffusé les plans de ce saccage urbanistique au cours d'happenings. Les façades des maisons de la Cage aux Ours furent repeintes en ciel bleu avec nuages. Les acteurs du "Ridiculous from New-York" paradèrent en camions dans les rues sans leurs énaurmes phallus en papier mâché confisqués par le Parquet descendu sur la scène du Théâtre 140 où ils avaient osé les arborer. Le "Mass-Moving" promène dans les artères Schaerbeekoises sa machine qui imprime des fleurs sur le bithume. Et puis, il y aura surtout le Parc Josaphat rendu fou pendant une dizaine de jours, avec Jacques Higelin, Areski et toute l'équipe de l'Algol dont je fais partie avec Alain de Wasseige, Michel Herr, Jacques Bekaert, etc. Même le New-York Times en parlera! (voir "Un parc fou fou fou!").


Déjà, deux pressions TV

Magny En 1973, je coordonne deux premières pressions qui remettent en question le fonctionnement de la RTB.

La chanteuse Colette Magny est invitée à chanter mais ne sera pas interviewée dans l'agenda "en direct" d'annonces de spectacles "Sept sur sept". Les programmateurs de cette émission justifient leur refus par le fait qu'ils estiment que chaque question serait déviée sur un sujet politique. Le texte d'une pétition stigmatisera le fait que "tout geste est politique et les chansons de Michel Sardou ou de Michel Delpech contiennent un message politique aussi évident...".

Colette Magny peut chanter, mais surtout pas parler à la RTB... en direct! Dès ce moment-là, la problématique du direct et du montage dans les médias m'interpellera tout particulièrement.

Le 22 mars 1973, le jeune Luc Honorez titre dans "Le Soir": Malgré l'interdiction du directeur de la RTB, la Ferme V a programmé "Culture Bis". Le 3e numéro de cette série culturelle (dont on a pu revoir un épisode en janvier 2003, dans "Archives" sur La Deux) a été interdit de diffusion à l'antenne. De longue date, la maison de jeunes mythique de Wolumé St Lambert où Genesis donnait des concerts, la Ferme V, l'avait programmé en diffusion "télé forum" pour ses membres avec un débat en présence des réalisateurs Christian Huart et Guy Lejeune. Robert Wangermée, alors Administraleur général de la RTB, refuse à coup de "recommandés" que la Ferme V diffuse en public l'œuvre interdite en TV. La projection est maintenue et présentée par un jeune avocat, Maître Alain Beremboom intéressé par l'audiovisuel. Cette émission avait été réalisée avec l'argent des contribuables. Si la RTB ne la diffuse pas, c'est son affaire. Mais au nom de quoi ose-t-elle interdire une projection dans un lieu culturel? M. Wangermée n'entamera pas de poursuites et acceptera de participer à un débat public pour s'expliquer.

Ferme V
Robert Wangermée vient s'expliquer à la Ferme V. À sa droite, l'avocat Alain Beremboom, et à sa gauche, Georges Konen, directeur de la télévision. De nombeux membres du personnel de la RTBF étaient présents, dont Tom Goldshmidt (assis par terre à gauche).


Première avant-première au "Bota"

Dès 1974, je quitte pendant quelques années mon statut de pigiste pour être engagé à plein temps dans deux hebdomadaires progressistes et y coordonner les agendas culturels: "Hebdo" et "Notre Temps". Une fête de soutien du premier de ces journaux, en novembre 1974, s'intitule "Serres en folie". Ce sera la première activité culturelle pour les vraies serres du Botanique de St Josse-Ten-Noode. Dans l'Orangerie, entre des vrais orangers, Jofroi, la Cie du Campus, Paul Louka, Claude Semal, Les tueurs de la lune de miel, Univers Zéro, Fred Van Hove, le Théâtre Lyrique de la Renaissance Retinnoise, et bien d'autres présentent leurs spectacles. Ce lieu s'appellera beaucoup plus tard... Le Botanique.


Et même Malvira!

Au milieu des années '70, se crée "Diffusion Alternative", un regroupement d'animateurs culturels, de créateurs et de journalistes qui souhaitent favoriser l'émergence d'une culture "autre", différente, plus humaine. J'y côtoie des personnalités telles que Jean-Pierre Hubert, Michel Hellas, Philippe Grombeer, Jean-Louis Sbille, Yanic Sanzum, Louis Leduc, etc.

Cette association produit "Ça reste à prouver", un disque autoproduit où l'on retrouve les premières chansons de Philippe Anciaux, de Jacques-Yvan Duchesne et de Colette Nicolas. Elle organise de nombreuses tournées de chanteurs, de troupes de théâtre, etc. Ainsi, elle découvre en France le Magic Land Théâtre qu'elle "importe" en Belgique. Au sein de cette troupe va grandir la célébrissime Malvira qui fera son "come back" dans "Les @llumés.be" à la RTBF.


Démystification du show-biz

Petit à petit et complémentairement à cette présentation d'une culture différente, "Diffusion Alternative" s'intéresse aux coulisses du show-business. Il convient de démonter le faux pour donner envie au public de découvrir des chemins plus authentiques.

Au Printemps '77 s'organisent les actions anti-Sardou. Une critique offensive de la culture dominante s'y développe. Des paroles de chansons que l'on imagine "neutres" sont analysées et s'avèrent très engagées (voir l'analyse détaillée). C'est également l'époque où le groupe "La RTB est aussi la nôtre" décode et critique les évolutions du Service public. Il propose une mini-comédie musicale acerbe, qui dénonce la pseudo-objectivité des émissions d'information, sous la houlette du chanteur Claude Semal. Après chacune des représentations, un débat sur la RTB (sans F à l'époque) rassemble comédiens et public. J'ai participé à toutes ces actions.
Manifestation
600 personnes manifestent devant Forest National où Michel Sardou chante "Je suis pour" (la peine de mort).

Lorsque le 11 mars 1978 meurt Claude François, je pars à Paris pour enregistrer les témoignages de ses fans à son enterrement. Ceux-ci servent d'amorce à un premier montage audiovisuel que je réalise. Il s'intitule "Hit-Parade: La soupe est froide". Plus de 300 projections sont programmées, suivies de débats.

> Suite (les années '80)


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