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Observons les conséquences de l'amplification de la pub à la RTBF

Depuis juillet 2007, la RTBF peut engranger davantage de recettes publicitaires.

Faisons de cette décision de la majorité un des thèmes majeurs et un des enjeux de la campagne pour les prochaines élections régionales en Communauté française.

Quelles sont les conséquences de ce renforcement de l'apport financier des annonceurs?
Observons et diffusons les résultats de nos observations.

Aidez-nous en nous indiquant les résultats de vos recherches: bernard.hennebert@consoloisirs.be.

Mais avant cela, il est bien utile de nous rappeler ce qui a été promis en 2004... pour être trahi en juillet 2007.

1. Les promesses électorales bafouées

On est à la veille des élections du 13 juin 2004.

Aux "Grands Entretiens" qui se déroulent au forum de la Fnac de Bruxelles, le 16 mars, le PS a délégué son Ministre de la culture Christian Dupont pour présenter son programme électoral pour la Communauté française. Les questions avaient été envoyées longtemps à l'avance. Il n'y avait donc pas d'improvisation. Au fait de savoir si son parti était prêt à permettre à la RTBF d'engranger à l'avenir davantage de rentrées publicitaires que les 25% de son budget admis jusqu'alors, il répondit "C'est non!".

Le lendemain, Pierre François Lovens note dans La Libre Belgique: "Christian Dupont reste ferme sur le plafond publicitaire".

Quelques semaines plus tard, le même quotidien demanda, le 25 mai 2004, aux différents partis de s'exprimer officiellement sur leurs objectifs. À la question "Etes-vous favorable à un relèvement du quota des recettes publicitaires de la RTBF?", les quatre partis démocratiques répondent par la négative et le PS explique ainsi sa position: "Non. La RTBF est un média de service public. Elle se doit d'offrir des programmes de qualité. La qualité exige que les programmes ne soient pas incessamment interrompus par des pubs. En outre, le Plan Magellan garantit à la RTBF une stabilité financière en conservant une programmation de haut niveau qui lui permet d'aborder l'avenir avec sérénité".

Le gouvernement issu de ces élections avec ses parlementaires PS et CDH (à l'exception courageuse de Jean-Paul Procureur, parlementaire CDH, ex responsable de "Cartes sur table" à la RTBF) décidera l'inverse de cette promesse et, en plus, tentera vainement de réinstaller la publicité autour des émissions pour enfants.

En outre, il permettra à la RTBF (ainsi qu'aux télévisions locales) d'utiliser de nouvelles formes publicitaires, ce qui leur permettra de neutraliser le zapping légitime du public.

Les usagers n'auront droit à aucun débat contradictoire sur cette évolution qui pourtant atteint à leur vie quotidienne. La trahison se conjugue donc avec l'opacité. Et l'irresponsabilité... puisqu'au lieu de mieux cerner les missions de service public afin de les protéger de cette amplification annoncée des influences des annonceurs, carte blanche sera donnée à la direction de la RTBF pour manager selon son bon vouloir et nombre d'obligations clairement circonscrites par les contrats de gestion précédents seront davantage dilluées, ce qui les rendra inopérantes.

2. Notre "observatoire": les conséquences positives

Pour résister, lancement d'une plate-forme associative

Dès le vote en juillet 2007 au Parlement ouvrant la porte à davantage de possibilités publicitaires à la RTBF (et sur les télés locales), une plate-forme associative de résistance s'est créée.

Une première réunion de travail, le 14 septembre 2007, a permis de regrouper autour de ses objectifs une quinzaine d'associations. Une mosaïque de poids dont les analyses, propositions et actions feront événement. Un nouvel interlocuteur dont les forces politiques devront désormais tenir compte.

On y retrouve: ATTAC, CRIOC, Culture et Déveveloppement, Femmes Prévoyantes Socialistes, GRAPPE, GSARA, INDYMEDIA, Inter-Environnement Wallonie, La Ligue des Familles, MOC, Réseau Idée et Vie Féminine. En plus des trois initiateurs de cette plate-forme: Consoloisirs, Les Équipes Populaires et Respire.

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3. Notre "observatoire": les conséquences négatives

La traduction en langue des signes de plus en plus maltraitée

Dès septembre 2007, le sous-titrage se développe à la RTBF, mais c'est au détriment de la traduction en langue des signes pour les sourds et les malentendants.

Pourtant cette langue est reconnue par la Communauté française!

Une partie des sourds qui ne sait pas bien lire et n'a pas accès à internet est abandonnée. En effet, sur ses deux chaînes de télévision amirales (La Une et La Deux), la traduction du JT de 19H30 de la RTBF voit sa diffusion en début de soirée reportée à des horaires différents chaque jour et en pleine nuit.

Pourquoi? Quel rapport avec le renforcement de la publicité? Ce que nous annoncions dans cet article s'est bel et bien concrétisé en septembre 2007.

"Ici, Bla Bla" et "C'est pas sorcier" programmés de plus en plus tôt

Voir le texte de notre "carte blanche" publiée par La Libre Belgique et ses effets: une réponse de la RTBF suivie par trois questions orales posées par des parlementaires CDH, ECOLO et MR (et aucun PS!) à la Ministre de l'audiovisuel Fadila Laanan.

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Arte-Belgique: un alibi pour en finir avec l’éducation populaire

Au moment où les accords entre la RTBF et Arte se reconduisent pour poursuivre l’expérience “Arte Belgique“, je continue d’affirmer qu’il s’agit là d’un échec qui a été bien caché à la presse écrite (la présentation de certains résultats d’audience a induit en erreur certains journalistes de la presse écrite). La création de cette pseudo chaîne n’a pour finalité que d’en finir avec un travail d’éducation populaire à la culture sur La Une et La Deux.

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4. C'est "notre" observatoire!

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