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Elections du 23 juin 2004: nos questions culture/média

Chapitre 3 | Les médias et les enfants (questions 11 à 18)

QUESTION 15: La plupart des chaînes de la Communauté française ont été condamnées par le CSA pour diffusion de programmes excessivement violents à une heure de diffusion donnée.

À chaque chaîne revient la responsabilité de choisir la signalétique qu'elle va apposer à ses programmes. Le visionnement de ceux-ci se fait parfois en accéléré, ce qui ne permet pas de détecter des scènes trop violentes ou marquées par la violence psychologique.

D'autre part, se reporter sur les indications françaises devient aléatoire puisque notre pays adopte des attitudes éthiques différentes de notre voisin (euthanasie, usage de drogues douces, mariage des homosexuels, le port du voile, etc.).

C'est pourquoi, en février 2003, le Ministre Miller envisageait une évolution de l'arrêté "signalétique" dans le courant de l'année 2003: "Les éditeurs de services seront tenus de visionner intégralement et en temps réel les émissions".

Aujourd'hui, qu'en est-il et quel est le positionnement de votre parti sur ce sujet précis?


logo PS

- Christian Dupont, Ministre de la Culture (PS): Oui. Il faut vérifier que dans l'arrêté il soit prévu que les comités de visionnement doivent "visionner intégralement" (NDLR: le texte de l'arrêté parle simplement de "classer les programmes"... D'autre part, "intégralement"... n'interdit pas certains visionnements en accéléré!). Vous avez raison: nous serons attentifs à ce que ces visionnements ne se passent pas en accéléré...


logo MR

- Olivier Chastel, Ministre de l'Audiovisuel et des Arts et Lettres (MR): Je n'ai pas repris la proposition du Ministre Miller. Pour prendre en considération ces erreurs de classification, on a mis en œuvre des procédures beaucoup plus strictes afin d'éviter les problèmes de manière préventive.

La mesure qui vise à mettre en place chez chaque éditeur un comité de visionnage, ce qui n'était pas le cas auparavant, est de nature à prévenir ces dérives.

Il conviendrait peut-être effectivement de préciser les pratiques de ce comité de visionnage. Aujourd'hui, chaque comité de visionnage fixe lui-même ses pratiques de visionnage. Il faudrait peut-être lui donner un certain nombre de "guidelines" (NDLR: règles à suivre) par rapport à ces pratiques.


logo ECOLO

Faute de temps, cette question n'a pas été posée à Jean-Marc Nollet, Ministre de l'Enfance (ECOLO).


logo CDH

- Julie de Groote, Parlementaire (cdH): J'avais interpellé le Ministre Richard Miller à propos d'une émission particulièrement violente qui avait été présentée par la RTBF dans une plage "grand public" en après-midi, avec des scènes de sado-masochisme assez fortes!

On devrait pouvoir disposer d'un monitoring en temps réel et complet pour les émissions produites.

Le CSA n'a même pas les moyens pour remplir ses missions de base. En tous les cas, lorsqu'il y a plainte, il devrait au moins pouvoir disposer des cassettes entières. Actuellement, il obtient parfois difficilement les cassettes des émissions dont le contenu est contesté par l'une ou l'autre plainte.

-Bernard Hennebert: Le monitoring est cet instrument qui permettra au CSA d'enregistrer lui-même tous les programmes et de ne plus donc devoir demander aux différentes chaînes qu'elles lui adressent copie des séquences à propos desquelles des plaintes sont instruites. Mais lorsque le CSA disposera de ce nouvel outillage d'enregistrement, aura-t-il pour autant les moyens de visionner lui-même systématiquement pour les contrôler les programmes enregistrés comme cela se passe en France depuis de nombreuses années déjà ou, faute de personnel prévu pour pareille tache, ne devra-t-il instruire que les plaintes qui lui parviennent essentiellement de l'extérieur (du public, par exemple)?

- Julie de Groote: Je pense réellement qu'on n'aura pas la possibilité de tout regarder en Communauté française parce qu'on n'a pas les équipes pour le faire. Mais, au moins, s'il y a plainte, on devrait au minimum pouvoir visionner les émissions contestées! Et pas, ce qui est absurde, devoir aller mendier la cassette de l'émission auprès de la chaîne de télévision concernée par cette plainte! Evidemment que cette chaîne va attendre cinq mois avant de l'envoyer!

Il faut donc particulièrement conforter le CSA.


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