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Vous pouvez aussi convaincre les autorités de votre commune!

Conseils utiles

Pour une "interpellation" de votre Conseil Communal concernant la gratuité des musées, douze dimanches par an.

Trois points auxquels il faut être particulièrement attentif:

  1. Que la Commune ne s'intéresse pas uniquement à ses musées communaux mais négocie également avec tous les musées établis sur sa commune.
  2. Que chaque musée doit mettre en exergue, chaque mois, une œuvre différente et que la Commune doit en favoriser, mois après mois, la médiatisation auprès de ses habitants.
  3. Il faut favoriser des opérations de jumelage entre des villes qui ont opté pour cette gratuité. Pourquoi Verviers ne mettrait pas à la disposition de ses habitants un bus se rendrait à Ixelles pour la découverte de ses musées, et vice-versa.

Voici une proposition de texte à... bien sur, faire évoluer en fonction de la situation locale. "Piquez" ci-dessous tout ce qui pourrait vous être utile!

Ecrivez donc à votre bourgmestre!

> Pour contacter l'initiateur au niveau national de la gratuité des premiers dimanches du mois dans les musées: bernard.hennebert@consoloisirs.be

Au niveau national

L'objectif peut ainsi se résumer simplement au niveau national: je souhaite que tous les musées belges soient gratuits chaque premier dimanche du mois.

Cette mesure populaire, si elle est largement médiatisée, pourra attirer un public plus nombreux et plus diversifié qui retrouvera ainsi, petit à petit, le chemin vers les musées, ces dimanches-là mais sans doute également d'autres jours, pour découvrir les fonds permanents mais aussi les expositions temporaires, à l'accès payant ou non. Rêvons donc d'un succès, chaque mois, analogue à celui des annuelles Journées du Patrimoine!

Il est temps que pareille mesure prenne forme car la fréquentation de nos musées n'est pas au beau fixe. Il y a un peu plus de sept ans a été supprimée la gratuité qui était quotidienne dans les Musées fédéraux: le Musée de l'Afrique Centrale, les Musées du Cinquantenaire, le Musée des Instruments de Musique, etc. Pour Madame Helena Bussers, Conservatrice en chef des Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, les conséquences de cette perte de la gratuité sont tragiques: "Les entrées ont chuté d'environ 30%. Les touristes ont continué d'affluer. Ce sont surtout les visiteurs qui venaient découvrir régulièrement l'une ou l'autre salle qui ont été touché par la mesure".

Plus récemment, ces Musées fédéraux ont très discrètement transformé les gratuités pour les chômeurs et les personnes handicapées en entrées payantes à deux euros. L'accès y est gratuit pour les enfants de moins de 13 ans... alors qu'au Louvre à Paris ou au Rijksmuseum d'Amsterdam, la gratuité est accordée jusqu'à 18 ans, ce qui fait cinq ans de différence à un âge crucial pour l'apprentissage des pratiques culturelles!

Une demi-journée de gratuité mensuelle a été instaurée, chaque premier mercredi du mois dans les grands Musées fédéraux entre 13H et 17H. C'est généralement (à l'exception du Musée bruxellois des Sciences Naturelles qui touche un public très jeune) peu efficace et discriminatoire vis-à-vis des étudiants qui ont cours ou des adultes qui travaillent en semaine!

Il convient donc de choisir pour la gratuité mensuelle le jour accessible au public potentiellement le plus nombreux et le plus diversifié. Voilà pourquoi je prône la gratuité de douze dimanches par an.

Le Sénateur Jean-François Istasse (PS) a posé, le 22 janvier dernier, une question orale en ce sens à la Ministre Fientje Moerman (VLD) en charge des Musées Fédéraux.

Son successeur, le Ministre Marc Verwilghen (VLD), devrait recevoir cet automne un rapport sur la gratuité et les attentes du public réalisé par l'Observatoire des Publics des Etablissements Scientifiques Fédéraux.

Une œuvre, chaque mois

Le 15 janvier 2004, a été lancé un "Appel" en ce sens. Sa particularité réside dans le fait qu'il n'émane pas du "milieu" muséal et qu'il tend à démontrer que des personnalités issues des milieux les plus divers soutiennent cette évolution. On peut citer, parmi près d'une centaine de signataires emblématiques, le peintre Roger Somville, l'écrivain Pierre Mertens, le chanteur Jeff Bodart, le comédien Daniel Hanssens, le cinéaste Jaco Van Dormael, des personnalités de la société civile telles que Anne Morelli ou Arthur Haulot, ainsi qu'une quinzaine de personnalités politiques parmi lesquelles Fadila Laanan (PS), Richard Miller (MR), Jean-Michel Javaux (ECOLO) ou Joëlle Milquet (CDH)... Sans oublier le Conseil de la Jeunesse (CJEF) ou les deux plus grandes vedettes de la RTBF, Bla-Bla et Malvira!

Dans le cadre de cette demande de gratuité du premier dimanche pour tous les musées de Belgique, ces nombreuses personnalités préconisent un mode d'application particulier qui est essentiel pour que l'opération remporte un succès à long terme: "Que chaque musée mette en évidence, chaque mois, une œuvre différente. Cette attitude confortera la curiosité du public et ressourcera l'intérêt des médias pour annoncer mois après mois ces festivités".

Il faut tirer les leçons du fait qu'actuellement, aucun agenda n'annonce régulièrement les gratuités du mercredi et que certains musées (les Musées Royaux des Beaux-Arts et les Musées du Cinquantenaire) ont omis de signaler à leur public pendant plusieurs années l'existence même de ces gratuités.

Certains trouvent cette proposition timide et regrettent que n'est pas proposée une gratuité tous les dimanches ou tous les jours. Ces options banaliseraient la situation, il n'y aurait plus d'événement et les médias n'en parleraient que de manière trop épisodique. Un nouveau public ne serait donc probablement pas au rendez-vous.

S'il n'y a pas une large médiatisation, il est vraisemblable que toute gratuité ne servira essentiellement que les visiteurs qui fréquentent déjà les musées payants et nuirait une politique de diversification et de développement des publics.

La médiatisation est donc essentielle. L'aspect original de cette proposition est qu'elle s'est organisée à partir de cet objectif.

Tous les musées

Dans une carte blanche publiée par La Libre Belgique le 9 juillet, les Sénateurs Isabelle Durant (ECOLO) et Jean-François Istasse (PS) notaient: "Et que les bourgmestres n'oublient pas que si leur commune rivalise d'imagination pour mettre en exergue, dépoussiérer et actualiser leur patrimoine, elle permettra à d'autres secteurs de leur environnement économique de profiter du succès de ces nouveaux événements festifs: la restauration, les activités culturelles, associatives et touristiques".

Notre interpellation peut donc ainsi se résumer: "...Que notre commune applique dès 2005 cette politique de gratuité pour ses musées communaux et qu'elle incite les autres institutions muséales établies sur son territoire à agir de même".

Se posera bien entendu la question du choix des critères à partir desquels une Commune attribue telle ou telle aide à diverses institutions muséales. Ne faut-il pas être encore davantage attentif à la manière dont ces institutions bénéficiaires soient accessibles au public?

Pourquoi la Commune n'intégrerait-elle pas dorénavant dans les conditions de ses octrois d'aide l'obligation pour les institutions bénéficiaires de participer à la gratuité du premier dimanche ainsi qu'à la mise en évidence, mois après mois, d'une œuvre différente?

Le dilemme est assurément complexe mais mérite d'être posé: moins d'expositions mais davantage accessibles au public, ou l'inverse?

Et voici le cœur de notre réflexion. N'est-il pas indispensable que davantage de citoyens, en ces temps de crise, découvrent les chemins de la contemplation, de la réflexion, du débat, de la révolte et de l'échange?

Dans les programmes présentés par ECOLO et par le Parti Socialiste lors de la campagne pour les élections du 13 juin dernier, la question de la gratuité des musées fut abordée. Le PS annonça la mise en place de jours de gratuité spécifiques afin de "toucher un large public". Quant à ECOLO, cette formation reprit complètement ma proposition. Et n'oublions pas que d'éminents représentants du CDH et du MR ont également signé mon "Appel".

+ 36%!

Si notre proposition a un "coût" à court terme, tout porte à croire qu'elle sera bénéficiaire sur le moyen et sur le long terme, comme en témoigne les expériences menées récemment au Royaume-Uni et en France.

Pour les Sénateurs Isabelle Durant et Jean-François Istasse, ce projet est viable. Ils s'expliquent: "...Nous pensons qu'il s'agit d'un investissement utile. Il ne faut pas envisager l'aspect budgétaire de cette évolution uniquement à court terme. Aux recettes sans doute plus importantes des magasins de souvenirs et des restaurant s'ajoutera certainement une augmentation significative des entrées des expositions temporaires et payantes de ces musées... Comme le démontre l'expérience parisienne, les entrées des manifestations temporaires ont augmenté de 36% en 2003".

D'Ixelles à Verviers

Le pari mérite donc d'être tenté dans notre Commune.

À Ixelles, une interpellation d'un habitants soutenu par 150 Ixellois en ce sens a été approuvée de manière unanime par le Conseil Communal, le 30 septembre dernier.

À Verviers, le Conseil Communal est également approché.

Entre ces deux agglomérations, des projets de jumelage sont à l'ordre du jours. Un bus mènerais des Verviétois à la découverte des musées Ixellois, et vice-vera.

À La Louvière, depuis plus d'un an et demi, le Centre de la Gravure et de l'Image Imprimée s'est déjà lancé dans l'aventure des "premiers" dimanches gratuits. L'une de ses représentantes, Julie Scouflaire, a été inerrogée sur l'aspect économique de cette réforme. Sa réponse devrait inspirer plus d'un de nos responsables culturels: "Nous n'avons pas pour objectif de faire le plus de bénéfices possible. Notre mission consiste à proposer des expositions et essayer que les gens viennent les découvrir".

Nous demandons donc que le Conseil Communal de notre Commune soit amené à se positionner sur cette proposition particulière de gratuité.

Quel défi utile que de placer la politique culturelle au centre du débat démocratique! Afin d'améliorer l'accès à la culture pour le plus grand nombre. Et faut-il rappeler ici qu'il s'agit bien là d'un objectif qui vient d'être inscrit comme priorité dans la toute récente déclaration gouvernementale de la Communauté française... Au travail!



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