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Au musée gratuitement avec Consoloisirs

Dimanche 5 septembre à 11H05

Une journée à Liège: Musée en plein air du Sart-Tilman et MAMAC

Programme

Michèle, une amie liégeoise qui œuvre dans le milieu culturel, et ses amis Verviétois, nous accueillent et nous escortent tout au long de cette journée (sauf au MAMAC où la visite sera libre).

Le rendez-vous est fixé, ce dimanche 5 septembre 2010, à 11H05, dans le grand hall de la Gare des Guillemins (plus précisément, à côté de l'ascenseur, au fond du hall).

Bon à savoir: par exemple, un train en provenance de Bruxelles s'arrête à la Gare des Guillemins à 11H00, et n'oubliez pas que le week-end, le tarif à la SNCB est réduit à 50%.

À la sortie de la gare, nous irons prendre ensemble un bus (payant) pour découvrir le Musée en plein air du Sart-Tilman. Le bus N°48 direction Sart Tilman, arrêt en face de la gare des Guillemins, et jusqu'à l'arrêt de l'amphithéâtre du droit.

En plein air, au Sart-Tilman

Sans cloison, sans guichet, sans gardien, hors des sentiers battus de la culture-spectacle.

Dans la proche banlieue de Liège, ce parc-musée tient le pari de rapprocher nature et architecture, sous le signe de l'art contemporain: Olivier Strebelle, Pierre Alechinsky, Pierre Caille, Jo Delahaut, Rik Wauters, etc. Un plan qui détaille et situe les 123 œuvres exposées est téléchargeable sur le site internet: www.museepla.ulg.ac.be

Nous y déjeunerons sur l'herbe. Prévoir donc pique-nique et boissons.

Début de l'après-midi, nous reprendrons un bus (payant) pour découvrir gratuitement le fond permanent du Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (MAMAC).

De très beaux Picasso, Chagall, Gauguin, Ensor...

En plein parc de la Boverie, le MAMAC occupe un bâtiment datant de l'Expo Universelle de 1905. Cette dernière avait retiré "Le Faune mordu" de Jef Lambeaux, jugé par certains comme "scandaleux". Cette statue est désormais exposée, "en réparation à l'outrage fait au grand sculpteur".

Plusieurs peintures notoires du musée furent achetées le 30 juin 1939 lorsque Adolphe Hitler, voulant purifier les musées allemands, fit mettre en vente diverses œuvres "d'art dégénéré" dans un salon du Grand Hôtel National de Lucerne: "La Maison bleue" de Marc Chagall, "La Mort et les masques" de James Ensor, "Le Sorcier d'Hiva-Oa" de Paul Gauguin, "Monte-Carlo" d'Oscar Kokoschka, "La Famille Soler" de Pablo Picasso, etc.

On peut admirer également: Boudin, Monet, Signac, Permeke, Khnopff, Magritte, Delvaux, le mouvement CoBrA, etc.

> Plus d'infos sur ce musée: www.mamac.be

Comme d'habitude, l'après-midi s'achèvera par le verre de l'amitié (payant). Et retour en groupe (pour ceux qui le souhaitent) jusqu'à la Gare des Guillemins, à pied ou en bus (payant).

Compte-rendu

À 11H05, nous nous sommes retrouvé à une quarantaine dans le grand hall de la Gare des Guillemins. Michèle, notre amie liégeoise, avec ses amis Verviétois, nous a guidé jusqu'à l'arrêt du bus des TEC pour découvrir le Musée en plein air du Sart-Tilman.

Là, nous avions rendez-vous avec le soleil et la visite guidée nous sera offerte par Françoise Debauve, professeur d'Histoire de l'art à l'Académie des Beaux-Arts de Verviers. Ce fut un régal car notre interlocutrice a su nous faire apprécier les différentes œuvres, en le resituant dans leur contexte, et même si celles-ci attendent une restauration parfois bien nécessaire.

Après le déjeuner sur l'herbe, nous avons repris le bus pour découvrir le Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (MAMAC). Celui-ci a été détourné et nous a débarqué un peu plus loin.

En effet, et nous ne le savions pas au moment de programmer cette journée, le Parc de la Boverie où se situe le musée accueille, chaque premier dimanche de septembre, "les retrouvailles", une manifestation qui attire bien plus de monde que la batte du dimanche matin ou les meilleurs soirées de la Foire du Midi de Bruxelles! C'est la fête du début de l'année scolaire ou académique Liégeoise avec des centaine de stands du secteur associatif ou... du secteur "bouffe avec ou sans peket". Une sorte de prélude aux fêtes de Wallonie.

De nombreux visiteurs découvraient gratuitement le musée, avec ses expositions temporaires. Des chorales y présentaient leurs spectacles.

Interdit (ou pas) de photographier!

Dans le MAMAC, notre groupe a posé pour une photo un peu spéciale... En voici la raison.

On constate depuis quelques temps que, d'une façon unilatérale, sans concertation, ni avec les syndicats des musées, ni avec les représentants du public, que de plus en plus de musées placent les visiteurs devant le fait accompli, en mettant fin à ce qui était considéré comme un droit: on paie son entrée non seulement pour regarder des œuvres, mais aussi pour (éventuellement) les photographier (sans flash, bien entendu).

Or, pour la majorité du patrimoine exposé, s'il y a droits d'auteurs, ceux-ci sont tombés dans le domaine public. La norme doit donc être la possibilité de photographier.

Nous constatons donc à l'entrée du MAMAC de Liège qu'un autocollant signifiant l'interdiction de photographier est collé sur la vitre du guichet. L'initiative peut sembler positive car elle permet au moins au visiteur de savoir à quoi s'en tenir avant d'acheter, ou non, son ticket.

Cependant, lors de la visite, nous découvrons que cette information est erronée, et donc peut induire en erreur le visiteur.

Nous assistons, en effet, à une conversation entre un guide et le visiteur qu'il tente d'empêcher de photographier la toile La Famille Soler de Pablo Picasso.
— Le guide: Vous ne pouvez pas photographier cette toile, pour une question de droits d'auteurs.
— Le visiteur: Je peux donc prendre des photos d'autres œuvres?
— Le guide: Non. On ne peut pas photographier le fonds permanent.
— Le visiteur: En général, dans les musées, on peut photographier...
— Le guide: En fait, vos pouvez photographier, mais avant cela, vous devez retourner à l'entrée pour vous procurer une "demande d'autorisation de photographier". Alors, après avoir photographié, quand vous quitterez le musée, vous diposerez au guichet ce document que vous aurez complété.

Sur ledit formulaire, il faut indiquer les titres des "œuvres reproduites" (...un laspus? Il aurait été plus exact d'indiquer "œuvres photographiées" que "œuvres reproduites"!), le "motif de la prise de vue" et ses coordonnées (nom du demandeur, adresse et profession).

Est également inscrit en plus petits caractères sur ce feuillet: "Le soussigné s'engage à n'utiliser les documents photographiques qu'à titre strictement personnel et à ne les reproduire d'aucune manière, dans quelque publication que ce soit, sans l'autorisation du musée".

Nous avons vu ce visiteur prendre ses photos, sans remplir, ni rendre le formulaire qu'il s'était procuré à l'entrée, et sortir du musée sans être inquiété. De quel droit, et dans quel but, une institution muséale met-elle ainsi en place pareille tracasserie administrative, en plus en n'étant même pas attentive à ce qu'elle soit appliquée?

Alors, Consoloisirs a osé prendre quelques photos devant les toiles les plus célèbres du MAMAC (les reconnaissez-vous?), mais pour éviter tout procès lié à des droits d'auteurs, nous nous sommes efforcé de cacher l'essentiel des œuvres en nous plaçant devant! Un pied de nez à tous ces musées qui tentent de diminuer progressivement les droits des visiteurs...

En 2010, à Paris, le Musée d'Orsay a décidé d'interdire la prise de photo des visiteurs. Le site "Louvre pour tous" détaille et s'oppose à cette décision:
www.louvrepourtous.fr/Le-musee-d-Orsay-interdit-les,542.html



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